Nicolas D'ESTIENNE D'ORVES
Nicolas d’Estienne d’Orves est écrivain et journaliste. Longtemps collaborateur du Figaro, il est critique d’opéra à Transfuge. Il est l’auteur d’une trentaine de romans, essais et recueils de nouvelles, dont Othon ou l’Aurore immobile (Prix Roger-Nimier, 2002) ou, plus récemment, le Dictionnaire amoureux du mauvais goût.
Le livre
“Arletty, un coeur libre”
«On m’a prêté tant d’aventures qu’il m’aurait fallu trois siècles pour les vivre.»
Léonie Bathiat naît en 1898 à Courbevoie. Enfant, elle est souvent malade et vit entre l’Auvergne, région d’origine de sa mère, et la banlieue parisienne.
Léonie aurait pu être paysanne comme sa grand-mère maternelle, ou ouvrière dans les tramways comme son père, mais le hasard et l’amour la conduisent à devenir mannequin chez des couturiers.
Repérée par un producteur de théâtre, elle commence les petits rôles. Joyeuse, aimant la fête, dotée d’un franc-parler et d’un solide tempérament, elle se lie d’amitié avec Marcel Carné, Sacha Guitry ou encore Jacques Prévert qui lui offriront ses plus beaux rôles dans le cinéma de l’entre-deux guerres. Arlette est devenue
Arletty, une vedette adulée de tous.
Pendant l’Occupation elle tombe follement amoureuse d’un officier nazi et assume cette relation publiquement. Pourtant contrairement à d’autres artistes célèbres, jamais elle n’accepte de tourner pour le cinéma franco-allemand, et c’est elle qui fait libérer Tristan Bernard et son épouse de Drancy, leur sauvant ainsi la vie.
Arrêtée puis assignée à résidence un temps durant l’Épuration, elle hérite finalement d’un « blâme ». Femme indépendante et passionnée, elle affirmera haut et fort tout au long de son existence son art de la scène devant un public conquis.
Dans cet intime récit autobiographique romancé, Nicolas
d’Estienne d’Orves se met dans la peau d’Arletty qu’il incarne avec une justesse extraordinaire.
Rencontre :
Samedi 27 avril
Salle Opale à 10h30
“L’art de mêler roman et autobiographie”